Mila Colas, originaire de Brest – son GR20 en août 2016

Bonjour Mila, peux-tu te présenter stp ?

Bonjour, je suis Mila, bretonne, originaire de la région de Brest. Je suis entrepreneuse dans le web depuis plusieurs années et je suis une grande amoureuse de la nature. Passionnée de photographie, je suis toujours à la recherche d’endroits à couper le souffle !

Peux-tu nous parler de votre blog « Entreprendre le monde » ? Et il me semble que vous allez faire un tour d’Europe à vélo pour juillet 2017 ?

Oui, tout à fait. Je viens de lancer Entreprendre le Monde, un blog de voyages avec mon chéri, Denni.

Ce dernier a pour objectif de retransmettre toutes nos aventures et nos bons conseils en tant que voyageurs responsables. Mais aussi les rencontres que nous faisons avec des entrepreneurs positifs, ceux qui font du bien à notre planète, qui trouvent des moyens alternatifs.

Fans de grands espaces et de découvertes, nous nous sommes lancés dans un premier défi : celui de partir 6 mois à vélo autour de l’Europe. Nous sommes tellement impatients que nous avons même décalé notre date de départ à mai 2017.

Quand as-tu fais le GR20 et quid de la logistique ?

Nous y sommes allés au mois d’août (2016) durant nos congés annuels. Je n’avais pas la possibilité de poser plus de deux semaines, ce qui nous a seulement laissé un petit créneau pour le GR20.

Comme toujours, nous préférons prendre le train plutôt que l’avion que nous tentons d’éviter. Nous sommes partis de Paris pour Nice, puis nous avons pris le ferry jusqu’à Ajaccio. Nous avons pris le train jusqu’à Vizzavona, au milieu du GR20 pour suivre sa partie nord.

Nous l’avons parcouru jusqu’à Tighjettu. Nous étions partis sur l’idée de doubler quelques étapes au tout début, mais, nous n’y sommes pas arrivés ! Les kilomètres sont très relatifs sur la randonnée…

Pourquoi avoir choisi de faire le GR20 ?

Le GR20 était un test pour nous avant le tour d’Europe. Cela faisait des années que je rêvais de le faire. J’en ai toujours entendu que du bon ! Nous voulions nous mettre volontairement dans des conditions un peu difficiles. Le GR20 était donc une chouette manière de le faire. Notre objectif était de nous connaître davantage dans un contexte de surpassement de soi.

Lors de mes voyages, j’ai vu beaucoup de chouettes couples, très heureux ensemble et bienveillants l’un envers l’autre, même dans les moments difficiles. Mais j’ai aussi vu des couples qui, en étant dans une position inconfortable, s’affrontaient constamment, se dessoudaient, se reprochaient la moindre erreur. C’était important pour nous de savoir qui nous serions avant ce grand départ. Et ce ne fût que positif !

Nous avions d’ailleurs tous les éléments pour nous affronter car nous avons très mal géré notre préparation en amont. Nous étions mal équipés. Nous avons eu très froid les deux premières nuits en tente. Nous sommes sportifs, pas non plus des grands randonneurs (en tout cas, pas à ce niveau), mais Denni travaille à vélo, est un ancien skieur de fond. Moi, je faisais beaucoup de course à pied, aujourd’hui du vélo. Nous n’avons pas mené d’entrainement spécifique avant notre GR20 ! Nous n’étions pas dans un état d’esprit compétitif.

Quel type de matériel aviez-vous emporté avec vous ?

Comme je le disais plus haut, nous étions mal équipés. Mais grâce à ça, nous n’avions que 8 et 10 kg sur nos dos. Nous n’avions pris qu’un seul change et lavions nos affaires tous les soirs.

Certes, nous n’avions pas beaucoup de poids, mais nous avons vraiment manqué de deux éléments : un petit matelas de sol et un sac de couchage beaucoup plus performant. Même en plein mois d’août, nous avons gelé la nuit.

Nous voulions être en autonomie : dormir en tente et nous faire à manger le soir. Nous avons fini par dormir en refuge. Deux nuits sans dormir, ce n’est pas tenable sur un parcours aussi sportif. Mon corps ne répondait plus. C’était dangereux.

Finalement, le réchaud que nous avons pris ne nous a pas servi car il y a toujours ce qu’il faut au refuge. En revanche, la popotte était très utile ! Nous avions pris plein d’épices avec nous, que l’on avait reconditionné dans des toutes petites boites pour maquillage (l’idée a eu son petit effet dans les refuges…), un gros parmesan (il faut le savoir, mais le parmesan contient davantage de protéines qu’un steak : 50 g pour 100 g de parmesan), quelques boîtes de sauce tomate et des pâtes ! Je suis végétarienne, alors, tout ce qui est conditionné pose généralement problème.

Tes impressions ?

Positives :

La randonnée du GR20 est vraiment magique. Les paysages sont à couper le souffle, l’ambiance est vraiment géniale. Les gens sont sympas, parfois on parle 10 min avec une personne que l’on croise, puis, on continue. Nous avons rencontré un groupe adorable qui faisait les mêmes étapes que nous. Tous les soirs, nous faisions notre petit bilan, c’était vraiment très agréable.

En tant que passionnée de photo, j’en ai pris plein la vue. Je crois que certains clichés font partie du top 10 de mes plus belles photos.

Négatives :

A part notre équipement, je n’ai pas beaucoup d’impressions négatives. Ah si, les punaises de lit dans les refuges ! Ce qui est dommage, c’est qu’il y a des gardiens qui sont très impliqués dans la lutte contre ces sales bêtes. Puis, d’autres qui s’en fichent un peu. Ce qui fait que même celui qui lutte ne peut rien faire : tous les soirs, de nouveaux randonneurs en ramènent. Je pense à ceux que l’on a suivis sur tout notre parcours. Le dernier jour, ils étaient dévorés. Les pauvres…

Ton coup de cœur n°1 ?

Sans hésiter, l’étape de Pietra Piana à Manganu : la plus difficile, mais de loin la plus belle !

As-tu eu une astuce qui t’a semblé pratique que tu pourrais partager ?

Hé bien, j’en parlais un peu plus haut : mon reconditionnement des épices. J’en suis très fière ! En plus, tout ça rentrait dans la popotte pour gagner de l’espace. Je suis aussi très heureuse d’avoir pris mon réflex. Ce dernier pèse une tonne, mais c’était un mal nécessaire !

Si c’était à refaire, que changerais-tu ?

Ah, hé bien, en tant que débutante du GR20, je changerais plusieurs choses. Tout d’abord, j’alourdirais mon sac avec un vrai bon sac de couchage (au moins 0°C voire -5°C) et un matelas de sol ou une bâche complémentaire pour protéger du froid. Ou alors, je le ferai entièrement en refuge ou en tente à louer, pour éviter les punaises…

Ensuite, je prendrais aussi plus de temps pour le faire en entier. Je pense qu’il vaut vraiment le détour. D’ailleurs, je compte bien revenir un jour ou l’autre !

Quels conseils pourrais-tu partager avec nos lecteurs qui préparent le GR20 ?

– Profitez du GR20 tout d’abord, cette randonnée est magnifique.

– Ensuite, n’abandonnez pas. C’est un conseil que l’on a reçu le premier soir et il nous a servi ! Les premiers jours sont difficiles. Le soir, le corps fait un peu mal. Si vous n’êtes pas un grand habitué, vous aurez envie de lâcher. Mais au bout de trois ou quatre jours, votre corps prend l’habitude et c’est là que la randonnée prend toute sa magie.

– Ne pas prendre de réchaud, ça ne vaut pas le coup car les refuges sont vraiment bien équipés.

– Ne pas sous-estimer le GR20 : 8 km, ce n’est pas vraiment 8 km ! C’est très relatif, surtout lorsque que l’on passe 1 km à sauter d’un rocher à l’autre.

– Ne pas sous-estimer non plus les températures, même en août. Il fait bon la journée, mais il ne fait pas non plus très chaud. Vous aurez peut-être même besoin de vous couvrir un peu par-ci par-là. Le petit polaire est idéal !

Envie de rajouter quelque chose ?

Vivement que l’on revienne ! Cette fois, nous ferons tout le parcours.

Merci Mila ! Et bonne préparation de votre tour d’Europe !

Retrouvez aussi Mila et Denni sur leur site internet Entreprendre le monde, Facebook, Twitter et Instagram !

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