Bonjour Lucas, peux-tu te présenter stp ?
Bonjour, je m’appelle Lucas, j’ai 22 ans. Je viens du nord de la France, de Dunkerque.
Je suis étudiant en MASTER enseignement, dans le but de devenir professeur d’EPS. Le sport tient ainsi une place centrale dans ma vie.
Sportif ?
Pour être franc, oui je suis sportif, je cours régulièrement, je pratique le volley-ball à un niveau national.
Il n’y a pas une journée sans sport, ou du moins c’est très rare. J’aime aussi l’escalade, je pratique cette activité, une fois par semaine en loisir.
As-tu déjà une expérience de la randonnée ?
Je n’étais pas un grand expérimenté en matière de randonnée, à vrai dire c’est grâce au GR20 que nous nous sommes découverts une passion.
J’avais déjà fait quelques randonnées à la journée d’une trentaine de kilomètres dans le nord de la France. Le nord n’est pas connu pour ces grandes montagnes ou difficultés, simplement des sentiers pédestres au bord de la mer du nord ou proche des caps (Blanc Nez et Gris Nez).
Fan de la Corse, j’y viens depuis 20 ans, tous les étés, ce qui m’a permis d’effectuer différentes étapes du Mare a mare, notamment une étape du Mare a mare Sud, entre Porto-Vecchio et Cartalavonu ; je devais avoir 12 ans lors de cette randonnée.
J’ai donc connu le GR20 par l’intermédiaire de ces petites randonnées et des différentes photos que j’ai pu voir dans les magazines ou sur internet.
Quid de votre arrivée en Corse, de votre GR20 et du sens de parcours ?
Nous avons fait le GR20 de Calenzana à Conca. J’ai pris l’avion de Lille jusque Nice, puis nous avons pris un Corsica Ferries de nuit pour arriver à Calvi au petit matin avec Florent, Eric était déjà sur place. Nous avons réalisé le GR20 en entier, jusqu’à Conca.
Nous sommes partis le 22 juillet de Calenzana sous un orage, ce qui nous a longtemps fait hésiter à nous engager mais finalement tout s’est très bien passé, il a rapidement laissé place au beau temps.
Une préparation physique spécifique pour vous préparer ? Quand avez-vous définitivement décidé de le faire ?
Je suis sportif et donc relativement bien en forme, je cours régulièrement. Il n’y a pas eu de préparation particulière.
Nous avons décidé de faire le GR20 aux alentours d’avril. Cette aventure me trottait dans la tête depuis un moment, sans pour autant avoir fait les démarches nécessaires pour m’y engager. Il n’y a pas eu de préparation physique spécifique.
Quel type de matériel avais-tu emporté ?
J’avais un sac de randonnée 40L de chez Décathlon. Sur le dos je devais avoir 15kg, et il s’avère important de ne pas prendre plus. Nous partions avec 3 bouteilles de 1.5L pour une journée de randonnée. Je pense que c’est ce qu’il faut comme quantité pour une bonne journée en montagne.
J’avais 3 caleçons, 2-3 shorts, et quelques vêtements techniques (veste/Kway/polaires) bien utiles sur les crêtes le matin tôt avec le vent.
La nuit, je dormais en veste technique et en lycra moulant pour le bas du corps. Mon duvet n’était pas très chaud (10°)
Concertant les chaussures, j’avais fait le choix de la légèreté, avec des SALOMON TRAIL.
Nous avions une tente de 3kg sur le dos, une 3 places. Nous mangions au refuge donc aucun réchaud ne nous était nécessaire mais une popote, oui pour le petit déjeuner, et voire quelques repas le soir que l’on préparait dans le refuge.
Bien évidemment, quelques fruits secs et barres énergétiques qui étaient bien agréables à la fin d’une montée douloureuse pour nous donner la force nécessaire pour aller au bout.
Tes impressions positives ?
Les paysages, oh que c’est magnifique. Les levers de soleil, les couchers de soleil, la nature.
L’autre point positif, c’est de vivre au rythme du soleil. Nous nous couchions vers 20h30 et nous nous levions vers 5h30. Actuellement, dans notre société actuelle, il m’est impossible de vivre à ce rythme.
Vivre loin des ordinateurs, se déconnecter de tous les réseaux sociaux, de tout ce qui créé une dépendance est agréable, être seul avec ses amis dans la nature permet de se ressourcer.
La convivialité est bonne dans les refuges bien qu’il arrive de croiser quelques randonneurs prétentieux, légèrement dans la compétition. N’oublions pas que cette randonnée reste des vacances.
Les impressions plus négatives ?
Je n’en vois pas trop, peut-être qu’il manque une épicerie sur la première et la deuxième étape.
Ton coup de cœur n°1 ?
Mon coup de cœur n°1 reste le soleil levant sur les crêtes d’Asinau. Il été tôt, très tôt je crois qu’il était 5h58 quand le soleil a fait son apparition. C’était grandiose, on se sent vivant dans ces moments.
Ton étape et ton refuge préférés ?
Manganu est mon refuge préféré. L’ambiance était bon enfant, le soleil se couche pendant le repas, il n’y a pas de meilleure vue pour finir la journée.
Je dois aussi avouer que l’on mange très bien dans ce refuge. C’est le meilleur souvenir de refuge.
Après, les étapes du nord ont une saveur particulière, nous sommes assez haut et quand vous surplombez des mers de nuages ou que vous êtes sur des crêtes en plein brouillard, on se croit vraiment en haute montagne, cela rajoute du charme à ce si beau GR.
Un objet qui t’a semblé important et pratique ?
Je dois avouer que je n’avais pas d’objet extrêmement important, peut-être les fruits secs qui donnent de la force quand tu es un peu dans le dur en montée.
Bien évidemment, le petit maillot de bain à portée de main, quand vous croisez une source et que vous avez le temps de faire trempette et une petite sieste au bord de l’eau, c’est un grand plaisir.
Si c’était à refaire, changerais-tu quelque chose ?
Je ne changerais pas grand chose, tant l’aventure vécue était magique. Peut-être que j’essayerais de le faire de façon encore plus sportive en moins d’une semaine ou alors envisager de le faire aussi en mode « cool » en ne faisant qu’une seule étape par jour et de profiter de tous les instants dans les refuges.
Un coup de gueule ?
Je n’ai pas de gros coup de gueule, mise à part que par moment, j’étais déçu de certaines fréquentations dans les refuges.
En effet, le GR, ce sont des vacances, plus ou moins sportives en fonction du rythme que vous décidez de vous imposer, mais ce n’est pas une compétition entre les randonneurs. Nous avons eu par deux fois, vu des personnes ayant des comportements très dangereux.
La montagne reste un milieu extrême et prendre des risques considérables pour doubler une étape me laisse assez perplexe. En effet, les conditions plus qu’orageuses n’ont pas découragé certaines personnes à vouloir s’engager, à des heures en plus tardives, sur des étapes afin de respecter leur programme qu’ils s’étaient fixés.
La montage n’est pas un jeu, si vous ne la respectez pas, vous pouvez y laisser la vie. C’est le seul message que j’aimerais faire passer. Ce GR peut être un défi personnel, mais ça reste un plaisir, un plaisir qu’il ne faut pas trop mettre en danger, en respectant la nature.
Quels conseils pourrais-tu partager avec nos lecteurs qui préparent leur GR20 ?
Faites vous plaisir, profitez de chaque instant, de chaque paysage, de chaque lever et coucher de soleil.
Oubliez la douleur physique, et profitez de l’instant présent. Quand vous serez en hiver, dans votre routine quotidienne, vous penserez à tous ces bons moments passés et cela peut vous redonner rapidement le sourire.
Faites attention à vous, à la météo, et respectez cet endroit et ces sentiers magnifiques.
Respectez la nature.
Levez vous tôt pour arriver sur les crêtes proche du refuge de bonne heure, n’hésitez pas à partir à la frontale pour observer le soleil levant.
N’hésitez pas à prendre une bonne Pietra une fois arrivé au refuge, et profitez des moments magiques que vous vivez.
Envie de rajouter quelque chose ?
Merci de nous faire rêver avec votre compte Instagram et votre site.
Continuez à nous donner le sourire dans les jours de grisaille du Nord de la France.
Merci à toi Lucas de nous avoir fait partager ton expérience !
Et au plaisir de découvrir ces deux sentiers de randonnées du Cap Blanc Nez et du Cap Gris-Nez de la Côte d’Opale !